Stage au sein de l’entreprise Mansour for Architecture and Conservation : espaces publics dans la région de Qal’at al-Kabsh du Caire historique

Le Caire médiéval – inscrit sur la Liste du patrimoine mondial – est l’une des villes les plus importantes de l’Orient. Il a su conserver son tissu urbain à travers les siècles, tout en abritant des espaces publics uniques et variés. Ces espaces au patrimoine si riche témoignent de l’histoire sociale et culturelle mouvementée du territoire. Au fil des siècles, ces espaces publics ont joué un rôle important dans la vie des gens.

Pour mieux approfondir cette rencontre entre les personnes et les lieux dans les espaces publics du Caire historique, l’entreprise Mansour for Architecture and Conservation (MAC) a organisé un stage d’été d’un mois, dans le cadre de l’alliance Tahayyuz. Huit participants ont pris part au stage pour en savoir plus sur la région de Qal’at al-Kabsh dans le district d’al-Sayeda Zeinab et les principaux espaces publics dont elle dispose.

Nos participants au stage ont étudié les différents modèles d’espaces publics dans la région de Qal’at al-Kabsh et ont acquis des connaissances sur les changements historiques et sociaux que ces espaces ont connus. Ils ont pris part à une série de conférences, d’ateliers, de visites sur le terrain et de formations grâce auxquels ils ont appris à surveiller et à analyser les espaces publics, en plus d’effectuer des recherches historiques et juridiques et des analyses comparatives de cartes.

Vers la fin du stage, nos participants ont appliqué leurs connaissances et leurs énergies créatives en élaborant, sur une base collaborative, des propositions d’interventions potentielles qui améliorent la qualité des espaces publics de Qal’at al-Kabsh tout en répondant aux besoins des visiteurs et des utilisateurs.

Le parcours d’apprentissage a été enrichi par l’espace collectif que nous avons créé pour que tous les participants des trois entités de notre alliance (Mansour for Architecture and Conservation, Megawra et 10 Tooba) se réunissent et partagent leurs expériences au moyen de conférences, d’événements et d’ateliers communs.

Stage au sein de l’entreprise 10 Tooba : urbanisme autoconstruit dans le Grand Caire

L’urbanisme « informel » est un phénomène historique. Autrefois, les gens construisaient toujours leurs propres maisons et des villes entières sans réglementation ni permis. En Égypte, les villes sont nées de petites colonies et de quartiers dans des villages ruraux que les gens ont eux-mêmes construits, aux côtés de leurs terres agricoles. Mais qu’en est-il de l’urbanisme « informel » aujourd’hui ?

Pour mieux comprendre les efforts déployés par les gens pour construire leurs propres maisons et quartiers au Caire, 10 Tooba a organisé un stage d’été de six semaines afin que les étudiants en apprennent davantage sur l’urbanisme autoconstruit dans la région du Grand Caire – ce qu’on appelle communément les « zones informelles ».

Grâce à une série de conférences, d’ateliers et de formations professionnelles, nos huit participants ont appris à mener des recherches historiques et juridiques, à recueillir et à synthétiser des données, à recourir à la cartographie comme outil d’analyse et à communiquer de manière créative les résultats de leurs recherches.

Au cours de leur parcours d’apprentissage, nos participants se sont adonnés à une exploration critique des questions liées à la planification urbaine participative, à la prise de décision collective et aux lois et politiques qui alimentent les perceptions sociales et culturelles négatives des zones informelles. Ces activités leur ont permis d’approfondir leur compréhension des questions socioéconomiques et d’urbanisme plus générales liées aux zones informelles.

Ils ont examiné différents aspects sociaux, historiques, politiques et juridiques du caractère informel et ont contribué à une série d’études axées sur l’urbanisme autoconstruit dans le Grand Caire. Ces études seront rendues publiques sur un site Web interactif que l’alliance Tahayyuz œuvre actuellement à mettre en place.

Le parcours d’apprentissage de nos participants est enrichi par l’espace collectif que nous avons créé pour que tous les participants des trois entités de notre alliance (10 Tooba, Mansour for Architecture and Conservation et Megawra) se réunissent et partagent leurs expériences à travers des conférences, des événements et des ateliers communs.

Stage au sein de Megawra : histoires de la conservation du centre des visiteurs et du dôme d’al-Imam al-Shafi’i

Concevoir une œuvre qui ne soit pas qu’un simple livre sur un projet de conservation qui ne soit pas qu’un simple travail, dans une tombe qui ne soit pas qu’une simple fosse… c’est ce qu’a réussi à faire Megawra lors du stage d’été de six semaines organisé pour les étudiants ! Mais comment tout cela a-t-il commencé ?

Megawra œuvre pour la conservation du dôme d’al-Imam al-Shafi’i depuis 2015 et travaille sur son centre des visiteurs depuis 2021. Ce faisant, ils ont eu la chance de rassembler des histoires (sur les personnes et les lieux, l’expérience quotidienne de plus de 2 500 jours de travail sur un projet de conservation), des mythes (de l’argent, du pouvoir et de la spiritualité), de la chimie, de la physique, de la biologie et de la structure d’un bâtiment à mesure qu’il prend vie (des motifs, des couleurs et de la géométrie), en plus des êtres humains vivant dans le cimetière et d’autres venant travailler jour après jour pendant sept ans pour construire le bâtiment le plus important.

Ainsi, Megawra a conçu un programme de stages pour que les participants apprennent à réfléchir à l’expérience de la conservation et à celle de se retrouver au dôme d’al-Imam al-Shafi’i comme une expérience multisensorielle chargée d’histoires. L’objectif principal du stage était de saisir cette expérience dynamique et d’élaborer un livre interactif qui raconte les histoires de la conservation du dôme d’al-Imam al-Shafi’i.

Les participants ont pris part à de nombreuses activités qui combinent les différents aspects de la conservation, y compris les récits, le lieu, l’histoire, la tradition, les gens, les sentiments et les croyances. Ils ont également acquis des connaissances de base en lien avec la construction d’un récit et l’art de la narration.

En appliquant leurs compétences créatives, ils ont travaillé, de manière collaborative, sur la conceptualisation d’un livre multidisciplinaire et interactif ayant trait à l’histoire de la conservation sous ses différents angles. Au cours de la dernière semaine du stage, ils ont présenté leurs idées en utilisant divers médias comme les bandes dessinées, l’art de la narration, les environnements sonores et les visuels interactifs.

Le parcours d’apprentissage de nos participants est enrichi par l’espace collectif que nous avons créé pour que tous les participants des trois entités de notre alliance (10 Tooba, Mansour for Architecture and Conservation et Megawra) se réunissent et partagent leurs expériences à travers des conférences, des événements et des ateliers communs.